Elizabeth Röttcher, baptême du feu à 44 ans
Avec Julia Laggner, Elizabeth a reçu une wildcard pour le quatrième et dernier Open FIVB de la saison. Après deux défaites face aux Sud-africaines Williams/Sekhonyana (21-11 21-15) et aux Japonaises Take/Mizoe (21-11 21-15), les deux comparses pointent à la dernière place de la Poule A. Ce qui n’empêche pas Röttcher d’en profiter à fond. "J’ai vraiment pris du bon temps", se réjouissait l’intéressée à l’issue du deuxième match. "On a fini par trouver notre rythme. On a été médiocres au premier match, sans doute à cause de la nervosité. Une première sur le Circuit mondial, ce n’est pas anodin. Julia étudie et joue en Allemagne, ce qui lui a déjà donné des opportunités de le faire, contrairement à moi." Un sentiment de fierté Le fait d’être deux fois plus âgée que certaines adversaires ne la dérange pas plus que cela. "Je m’en fiche. Je suis très fière de disputer un tournoi FIVB et d’être encouragée par mes enfants." Il y a quelques années, Röttcher a commencé le beach volley dans une université sud-africaine où elle étudiait. Elle faisait alors équipe avec Kirsten Pocock (42 ans), elle aussi en lice cette semaine à Durban. À son retour en Namibie, Röttcher a joué un temps sur le circuit national. "En Namibie, les opportunités de jouer sont rares. Il y a douze joueuses sur le circuit national alors on a vite fait le tour." "Si je fais trois tournois par an, c’est le bout du monde. Là où j’habite, je n’ai personne avec qui jouer. Pour cela, je dois faire 60 kilomètres en voiture. Je vis à Swakopmund, une ville côtière, mais personne ne fait de beach volley. La plupart des jeunes vont étudier ou partent en Allemagne. Je ne peux pas m’entraîner sérieusement, mais j’ai commencé à pratiquer le hockey en rollers à 39 ans pour garder la forme." Pour les jeunes, comme sa partenaire Julia Laggner, les opportunités de jouer sont plus nombreuses. "La Fédération namibienne a fait beaucoup d’efforts pour que les jeunes participent aux championnats juniors et à d’autres tournois similaires, et c’est une bonne nouvelle. Mais quand j’ai commencé, ce n’était pas le cas." Un sport génial Röttcher est résolue à continuer le beach volley aussi longtemps que son corps le lui permettra. "Je ne connais pas de meilleur sport au monde. Ça fait tout travailler. C’est bon pour la coordination, les mouvements, la condition physique, la détente. En plus, ça se passe sur la plage et on fait plein de belles rencontres. Même sans jouer, on se mêle aux gens." Un jour viendra où sa fille prendra le relais. "Ma fille a 12 ans de moins que Julia et j’ai 24 ans de plus qu’elle. On a convenu que ma fille prendrait ma place dans quelques années."
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